13 avril 2014 – Nuages bas sur Murchison ce matin lorsque je me lève à 7 heures.
Grâce à mon avance sur le planning, je décide de faire un petit détour sur Saint-Arnaud et de visiter le Nelson Lakes National Park, non prévus lors de la préparation.
C’est après 40 km de route, dont une bonne partie en gravel Road parmi la forêt que j’atteins le premier lake : le Lake Rotoroa, superbe avec ce petit brouillard mais alors que c’est infecté de sandflies ! En Maori, Rotoroa signifie long Lac.
Je m’emmitoufle comme je peux pour éviter au maximum les piqûres, je mets même le bonnet sur la tête !
Des cygnes noirs et leurs petits nagent.
D’une profondeur de 145 mètres, le lac est complètement entourée par une forêt de hêtres.
On a introduit la truite dans ce lac, ce qui attirent les pêcheurs de loisir.
Il commence à bruiner, bien qu’il y ait de nombreux tracks dans ce parc national, je n’ai pas prévu de marcher mais juste de voir ce lac que l’on voit beaucoup sur les cartes postales (Ce n’est qu’à mon retour en France que j’apprendrais que la tempête aura fait de très nombreux dégâts sur les tracks du coin sur le site du DOC).
Télécharger la brochure du DOC pour connaître les tracks : Nelson Lakes Visitor information en anglais
On peut prendre un bateau-taxi qui parcourt la longueur du lac pour rejoindre une piste de l’autre côté du lac.
Puis ensuite, après à nouveau 45 minutes de route, par la SH63, me voici au Lake Rotoiti.
Moins profond que le lake Rotoroa, 82 mètres seulement, il est tout aussi majestueux même sous la pluie.
Les nuages blancs tombent vite sur le lac. Comme au lac précédent, les sandflies vous attaquent.
A cause de la pluie, je ne m’éternise pas et reprend la route pour ma prochaine étape : Cape Farewell à 210 km environ de Saint-Arnaud.
A la sortie de Saint-Arnaud, sur une route secondaire qui mène à Motueka, un petit panneau sur le bord de la route m’intrigue : TOPHOUSE – Historic Guesthouse Café & Bar. Tiens j’irai bien prendre un long black !
C’est une belle surprise et j’ai bien fait de m’y arrêter : Cette maison respire l’ancien, meubles, cheminée, salon … tout est d’époque.
C’est avec la patronne des lieux que je discute : Construite en 1887, elle a restauré cette maison en 1988. Cette demeure a connu beaucoup d’aventures et notamment un meurtre en 1894 !
Je commande le Devonshire Tea : 2 scones avec marmelade et crème accompagnés d’un thé (plutôt qu’un long black) pour 9,5$. Un succulent brunch pris avant l’heure (il est 10h30) et dans une atmosphère bien particulière, c’est repue que je reprends la route.
Nelson Lake National Park est complètement différent des autres parcs que j’ai pu traverser. Très peu de fougères et autres plantes tropicales, mais la forêt est très riche en pins et sapins.
Passage des villages – je devrai plutôt dire des hameaux – Belgrove, Foxhill, Wakefield, Spring Grove etc. Des noms qui sentent bon l’esprit Western. Plus l’on se rapproche de Motueka, plus la végétation change, la forêt laisse la place à de nombreux vergers remplis de pommes, poires et quelques vignes.
Arrêt obligatoire à Motueka pour faire le plein d’essence. Soyez très prévoyant , excepté à Takaka (60 km au nord de Motueka), vous n‘aurez aucune station d’essence sur votre chemin jusqu’à Abel Tasman National Park et Cape Farewell ensuite.
La route SH 60 entre Motueka et Takaka s’élève à 900 mètres d’altitude et est très sinueuse et le tout avec une pluie battante sans discontinuer !
Tout le long de cette route, des artistes offrent pignon sur rue à leurs créations.
On retrouve même le petit grain de folie Kiwis avec des baskets et autres paires de bottes accrochés aux barbelés (dans le même style vous avez les soutifs sur Cardrona road à Wanaka).
Je longe la région d’Abel Tasman National Park que je ferais au retour.
Puis la route devient une route secondaire et rétrécie.
C’est une magnifique route qui longe la côte jusqu’à Puponga. Il faut faire attention lorsque l’on croise des véhicules larges.
Lorsque j’arrive à Puponga, la pluie s’arrête enfin. Je suis quasiment à l’extrême Nord de l’Ile du Sud et j’étais persuadée d’y trouver un vrai village. Il n’y a rien, pas de commerces ni de bars.
Méfiez-vous des noms de villes/villages sur les cartes routières bien que cela soit écrit en gros et en gras, ce sont très souvent des hameaux.
Je me rends dans le simili I-Site local pour m’informer du lieu où l’on peut camper gratuitement : aucune brochure, ni aucun plan (heureusement que j’avais imprimé un plan trouvé sur internet avant de partir). Le camping libre est autorisé à un endroit très précis à 3 km au sud de Puponga en pleine cambrousse sur Collingwood-Puponga Main Rd.
En venant de Puponga , c’est tout de suite à gauche après le pont Taupata Stream – au niveau du n° 1807 Collingwood-Puponga Main Rd ou en en venant de Takaka après le n°1777 Collingwood-Puponga Main Rd 1777 à droite juste avant le pont Taupata Stream. Attention il n’y a aucun panneau indiquant l’entrée, c’est une gravel road derrière une haie d’arbustes.
Voir sur Google Maps en mode street view
Emplacement avec vue sur Golden Bay et la longue langue de Farewell Split. Je suis sûre que par très beau temps cela doit être idyllique !
zzz
Malgré le temps couvert, je prends le temps de faire les 2 ballades que j’avais repéré avant de partir : Cape Farewell Walk et Wharariki Beach Walk.
Pour se rendre sur ces deux walks, il faut emprunter une gravel road de 6 km de long (Wharariki Road désolée pour la qualité de la photo).
Cape Farewell walk est une marche très facile mais également très venteuse pour y trouver devinez quoi ?!?
Une copie d’Etretat !
(10 minutes Aller simple – 250 mètres)
2,5 kilomètres plus loin, au bout de Wharariki Road, Wharariki Beach Walk.
Depuis le parking, il vous faudra 20 bonnes minutes pour rejoindre la plage de Wharariki Beach.
On traverse d’abord des prairies vallonnées …
remplies de moutons.
Puis passage dans un petit sous-bois.
La plage n’est plus très loin, du sable mou apparaît.
Juste derrière, C’est une énorme dune de sable qui vous attend.
La dune est balayée par un vent violent qui emporte le sable.
Des otaries jouent dans une micro-piscine alors qu’elles ont pourtant la mer à côté.
Cette longue étendue de plage est la plus visitée de la région …
avec ses cavernes,
ses îles,
et les arches d’Archway Islands.
C’est marée basse et je marche une bonne heure tant la beauté est à couper le souffle (même avec un vent à décorner les bœufs et qui vous envoie du sable dans la figure !).
16 heures ! il est temps de repartir surtout que la pluie recommence à tomber.
Il est tout à fait possible d’enchaîner cette ballade avec Cape Farewell sous forme de boucle sur une journée mais le vent est très souvent violent.
Bien que j’avais prévu initialement de passer la nuit en liberté à Puponga (sur l’emplacement où le camping libre est autorisé), le manque d’animation et de commerces font que je préfère repartir au jusqu’à Takaka (même si cela me fait 50 kilomètres et une heure de route en plus), la seule grosse bourgade à la porte d’Abel Tasman National Park. Il pleut tellement fort que la nuit semble tomber beaucoup plus vite que d’accoutumé à cause de la faible luminosité.
Je passerai la nuit sur le parking du supermarché « Fresh Choice » où la nuitée est autorisée à condition de repartir avant l’ouverture du magasin (8h00), bercée par le doux son des gouttes d’eau qui tombent sur la carrosserie du camping-car.
Route de la journée
Est-ce le signe que la tempête arrive avec tout ce déluge que j’ai eu aujourd’hui ?
A suivre : Abel Tasman National Park – Abel Tasman Coast Track entre Totaranui et Separation Point